
Voyage
Etats-Unis, 1896 : les républicains de McKinley et l'alliance démocrate-populiste, emmenée par Bryan, s'écharpent pour la présidence. A Freeport, les rabatteurs recrutent des marins fauchés ou assommés par l'alcool pour appareiller le dernier-né de la compagnie maritime de Banning Blanchard, le Neptune's Car, un quatre-mâts barque titanesque qui doit rallier San Francisco via le Cap Horn. Parallèlement, la fille de Blanchard embarque à bord du yacht l'Atalanta, à destination du Japon, où, entre mille futilités, on est persuadé d'effectuer des observations scientifiques importantes. Voyage télescope ces deux mondes, l'un qui vire rapidement à l'enfer ; l'autre où règnent le luxe et l'indolence. Sterling Hayden mit dix ans à écrire cet ouvrage, véritable testament d'un humaniste affirmé. Voyage est à la fois le cri du coeur d'un idéaliste révolté par les dérives du capitalisme américain et le chant du cygne d'un marin romantique, amoureux invétéré de la mer.