Valse dans les ténèbres
« Si nous jouons un moment au jeu de la libre association, après le nom d’Irish arriveront les mots amnésie, coton, nuit blanche, pansement, somnambulisme, alliance, voile, douleur, ralenti, anxiété, oubli. Plusieurs romans de William Irish comportent le mot noir dans leur titre, et pourtant Irish est moins un romancier de la « série noire » qu’un écrivain de la « série blême », c’est-à-dire un artiste de la peur. On rencontre peu de gangsters dans ses livres ou alors ils occupent l’arrière-plan de l’intrigue, généralement centrée sur un homme ou une femme ordinaire à qui il arrive quelque chose d’extraordinaire. » François Truffaut (extrait de la postface).
Formidable romancier de la peur, révéré par les nombreux cinéastes qui l’ont adapté, de Tourneur à Truffaut en passant par Siodmak et Hitchcock, William Irish était aussi un nouvelliste de génie. Bienvenue dans les ténèbres.