Paysages dérobés
Pourquoi John, un jeune Américain, décide-t-il d'emboîter le pas d'un professeur italien à la retraite ? Par ennui sans doute, pour la beauté de l'art peut-être. Tous deux sont intrigués par Léon Grand, un peintre du XIXe siècle dont les paysages urbains précèdent de trente ans la peinture métaphysique de Chirico. Leurs goûts communs les mènent à Loussac, une petite ville de province, écrasée par la chaleur de l'été, où plusieurs toiles de Léon Grand sont censées être conservées. À peine descendus du train, ils sont saisis d'une inquiétude diffuse. Le lieu est étrange, les habitants tout autant. Nimbé de mystère, vertigineusement construit entre ombre et lumière, le quatrième roman de Sergio Ferrero traduit en français met en scène une double quête existentielle. Celle d'un jeune homme avide de vivre, celle d'un vieil homme sous les pieds duquel le sol se dérobe.