L'espérance, ou la traversée de l'impossible
Les risques écologiques et politiques actuels expliquent le climat d’anxiété dans lequel nous vivons. Tout en soulignant la dynamique destructrice du désespoir, Corine Pelluchon montre que la confrontation à la possibilité d’un effondrement de notre civilisation est paradoxalement l’occasion d’un changement ouvrant un horizon d’espérance. Cela suppose de comprendre que l’espérance n’a rien à voir avec l’optimisme qui masque la gravité de la situation et qu’elle se distingue aussi de l’espoir qui exprime le souhait de voir ses désirs personnels se réaliser. Opposée au déni, l’espérance implique l’épreuve du négatif. Elle est la traversée de l’impossible. Naissant sans qu’on l’ait cherchée et lorsque l’on a perdu toute superbe et toute illusion, elle est la capacité à déchiffrer dans le réel les signes d’un progrès possible et à transmettre l’énergie nécessaire à sa réalisation.
« En lisant Corine Pelluchon, on mesure pleinement pourquoi la philosophie fait partie des humanités, comme le grec et le latin, en aidant non seulement à réfléchir mais aussi tout simplement à vivre. » Anne-Claire Gagnon, La Semaine vétérinaire
« Dans un essai revigorant, L'espérance ou la traversée de l’impossible, la philosophe Corine Pelluchon nous invite à une révolution anthropologique afin de repenser notre lien à la nature et d’accepter sa finitude, sa vulnérabilité. » Patrick Williams, Elle (hors- série)