Consolation philosophique
La philosophie a-t-elle encore quelque chose à dire à nos peines et des consolations à nous prodiguer ? Ses grands édifices métaphysiques se sont effondrés et les sublimes consolations qu’ils soutenaient ont volé en éclats ; sa parole universelle colle mal à la singularité de nos douleurs ; et elle a appris elle-même à se méfier de toute consolation et de ceux qui en font commerce. Pourquoi l’âme en peine ouvrirait-elle un livre de philosophie ? Et que pourrait encore lui dire la philosophie, qui ne soit pas fausses promesses, dénégations, mépris dissimulé ou simple ignorance de nos souffrances ? Plutôt que de proposer une philosophie de la consolation, ce livre s’interroge sur ce que pourrait encore signifier aujourd’hui une consolation philosophique.