Classe et race
Que signifie vraiment, quand on est racisé·e, de changer de classe sociale et de faire partie d’une élite? Comment éviter le mépris de classe et ne pas se laisser corrompre par la culture blanche? Cette question est un angle mort des luttes féministes et antiracistes. bell hooks s’y attaque à travers quatre essais ("Classe et race: les élites noires", "Féminisme et pouvoir de classe", "Rester près de chez soi: classe et éducation", et "Les intellectuelles noires") où, pointant les intersections entre racisme, sexisme et classisme, elle montre comment l’ascension sociale de quelques personnes noires est utilisée par la suprématie blanche pour mieux diviser et étouffer toute possibilité de révolte. Comme toujours, c’est aussi en revenant sur sa propre expérience – ici de transfuge – qu’elle partage les moyens qu’elle a trouvés pour garder un lien avec son passé et sa communauté, cultiver sa propre vigilance critique, et ne pas faire passer le pouvoir de classe et les privilèges économiques avant la solidarité raciale.