Une Parisienne à Chicago
Marie Grandin (1864-1905) se rend aux Etats-Unis en 1892 avec son mari sculpteur, Léon, qui collabore à la réalisation d'une fontaine pour l'Exposition universelle de Chicago. On célèbre alors le quatrième centenaire de la découverte de l'Amérique, et ce séjour d'un an est bien une découverte pour la jeune femme, au point de changer le cours de sa vie. Son récit, injustement oublié depuis 1894, brosse un savoureux portrait de la société américaine et fait rivaliser les paysages urbains ou industriels avec les beautés naturelles. Dans la rue comme dans les pensions où loge le couple, dans les écoles comme dans les soirées en ville, Marie observe les moeurs d'un pays encore neuf ; elle s'indigne quelquefois mais s'émerveille le plus souvent, surtout pour constater à quel point les Américaine