On ne voit bien qu'avec le coeur
C'est un livre qui transcende les genres et raconte une enquête. Elle mènera l’autrice – anthropologue, Américaine, d’origine juive – sur les traces de son parent par alliance, Daniel Trocmé, directeur d’un foyer pour jeunes pendant la Seconde Guerre mondiale au Chambon-sur-Lignon, le « village des Justes ». De Washington au Chambon, des camps de Buchenwald et de Majdanek à Jérusalem, Maggie Paxson s’interroge sur ce qui fait une société pacifique et ce qui pousse une collectivité, malgré la violence et le danger, à choisir l’altruisme. Au passage, elle rencontre des millions de Juifs d'hier et des millions de migrants d'aujourd'hui dans une même tradition d’accueil séculaire. Pour finir par se rencontrer elle-même. C'est un témoignage fort et émouvant sur le sens d'une vie, le concept de paix et le devoir de mémoire.
Un livre touché par la grâce, porté par une écriture lyrique, qui entrelace avec aisance et subtilité le récit historique, l’étude de terrain, le témoignage et l’introspection personnelle.
Maggie Paxson est chargée de recherche à l’université de Georgetown (Washington) et à l’United States Holocaust Memorial Museum. Elle a longtemps étudié les sociétés en conflit, en particulier en Russie, où elle a vécu dans un village du Nord-Caucase au contact de ses habitants. Elle est aussi chanteuse au sein de l'Imperial Palms Orchestra, l'un des principaux big bands de la côte Est.