Les orangers de Bagdad
Née en 1971 d'un père chrétien irakien et d'une mère britannique, Leilah Nadir n'a jamais pu fouler le sol de l'Irak. La diaspora l'a éloignée de ses racines ; les guerres l'en ont cruellement coupée. Ibrahim, son père, n'est pas retourné dans son pays natal depuis les années 1960, et dans sa mémoire, cette patrie est aux dimensions d'un jardin d'orangers : celui de la maison où il a grandi à Bagdad. Lorsqu'en 2003, les Etats-Unis engagent leur démocratisation de l'Irak à coups de bombes, commence pour Leilah une véritable course contre la montre : il lui faut multiplier les contacts avec ses parents demeurés là-bas avant que les derniers vestiges du passé ne soient anéantis. Sa quête et sa découverte de l'histoire familiale nous restituent la tragédie d'un de ces peuples auxquels on a vol