La Maison de Kant
Kant ? Un être froid, moraliste, méticuleux ? Pas du tout ! Pour Bernard Edelman, c'est un homme excessivement malheureux, frappé d'un chagrin indicible, luttant contre le dégoût de la vie et l'emprise de la folie, pleurant sur une enfance perdue et mangeant littéralement de la philosophie pour se maintenir vigoureux. Tel apparaît-il dans La Maison de Kant, qui montre que le mariage est conçu pour tuer le désir, que la passion sexuelle est anthropophage, que le père considère son fils comme l'instrument de la vengeance maternelle, et que la seule véritable question philosophique est de savoir durer jusqu'au bout de sa vie. La maison de Kant, c'est la maison de la duplicité du désir humain, partagé entre la femme du dedans (mère et épouse) et la femme du dehors (maîtresse). C'est la maison